09 mai 2020 – Bureau-bibliothèque – Domicile familial – 11h30
Jamais épreuve ne m’aura causé autant de difficultés à maintenir le cap. Le 07 mai aura eu son lot de souffrances terrienne et citoyenne, malheureusement bien inutiles. Je reste pourtant convaincue d’avoir eu raison de les exprimer, tout en regrettant de l’avoir fait. À moins de payer un médecin suffisamment exercé au tri, lâcher son mal être dans la nature revient à vider le contenu de son sac poubelle sur la tête d’inconnus. C’est incongru, et malvenu. Je m’étais jurée de ne plus faire cela, et l’avais promis à mes lecteurs. Peine perdue. La bête à cornes qui m’habite a conservé la main sur mon territoire.
Le grincement de mes dents s’ajoute au bruit sec des touches de mon clavier, que j’active avec frénésie. La contrariété accroît le phénomène. La chambre-bureau et l’imposante surface boisée me servant de table d’activités viennent de m’être interdits. La reprise de l’activité professionnelle de mon mari nécessite un plan de travail suffisamment spacieux pour accueillir trois ordinateurs et leur batterie de câbles et de prises en tout genre. L’ingénierie informatique ne fait pas de compromis, surtout en distanciel.