JOURNAL DE BORD d'une « écrivailleuse » hystérique

Journal de bord précédant chaque post-chapitre du roman « Entre Temps ».  Ce journal fait état du contexte dans lequel est survenue l'idée-défit d'accoucher d'un livre complet en un temps record, celui du confinement Covid-19. Il décrit l'aventure de son écriture et fait quotidiennement état du ressenti de l'auteure, de ses émotions, de la technique de rédaction et de structuration des chapitres, des personnages et de leur évolution, des recherches scientifiques, officielles ou médiatiques enrichissant la narration. Ce journal de bord raconte également la création du blog « Entre Temps », son implémentation quotidienne, sa visibilité et son référencement (quasi nuls pour le moment ;-) ), son marketting (peu probant à l'instant «T» ;-) )...  Avec de l'humour en plus, si possible, ça ne fait pas de mal !

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2020-04-02

J – 65 : « Découvertes et constats »

02 avril 2020 – Chambre à coucher – Domicile familial – 03h30 du matin

Impossible de trouver le sommeil. La suractivité nerveuse, la peur latente, la colère sourde, la folie créatrice plus que créative ne me laissent aucun répit. Après une heure passée à combattre l’insomnie sans pour autant réussir à me rabibocher * avec le sommeil, je me lève et tente un lait chaud au miel accompagné d’une comédie dramatique. Cela ne demande pas trop d’efforts aux neurones et me permettra peut-être de penser à autre chose qu’à l’effondrement massif qui nous étreint.

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2020-04-05

J – 62 : « Humain ou animal ? »

05 avril 2020 – Terrasse – Domicile familial – 07h30 du matin

Le chapitre huit est long, bien trop long. À la relecture, je pense qu’il risque fortement de mettre à mal la patience du lectorat. Il me semble impératif de le faire repasser par le billard, pour un rééquilibrage narratif. Je décide de le retirer du blog et de le diviser en deux parties, plus égales et mieux construites en terme de « révélations ».
Ainsi resoumises à l’appréciation des uns et des autres, elles auront peut-être davantage de chance de convaincre et éviterons de fatiguer la majorité des paires d’yeux qui s’y poseront.
Je me colle donc à la rédaction d’un billet informant des conditions opératoires du chapitre en question, et promets dans la foulée l’élaboration d’un tout nouveau chapitre neuf.

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2020-04-07

J – 60 : « Quand le démenti ne dément rien »

 

07 avril 2020 – Petit salon – Domicile familial – 05h30 du matin

Je me suis endormie comme une souche devant la télévision, dans un canapé trop âgé pour demeurer confortable. Les douleurs rhumatismales qui m’assaillent dès le lever me rappellent non seulement mon âge, mais la propension de ce vieux meuble à détruire toute dignité musculaire. L’on se réveille telle une caricature, voûtée comme Disney l’aurait adoré. À côté de moi ce matin, ses sorcières se retrouvent reléguées au rang de débutantes. Un personnage à la « Madame Mim » *, digne des meilleurs contes de fées.

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2020-04-09

J – 58 : « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère ? »

09 avril 2020 – 07h00 du matin

Toutes les pièces de la maison ont été amplement investies et revisitées jusque dans leurs moindres recoins. Je la connais plus à présent que je ne saurais mémoriser les détails de mon vieux pyjama. Depuis le 16 mars dernier il ne me quitte plus pourtant, contrairement à mon maquillage, qui laisse derrière lui une tête de poisson mort rehaussée d’épis inégaux, taillés aux ciseaux de cuisine. Un vrai bonheur pour mon époux !
Il continue cependant courageusement de vaquer à ses plaisirs culinaires afin de préparer de bons petits plats à son « écrivailleuse » de femme. Je l’envie de conserver un tel enthousiasme devant le portrait incarné de la décrépitude. Je ne sais pas pour ma part si je serais seulement apte à en faire autant.

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2020-04-10

J – 57 : « Vague à l’âme »

10 avril 2020 – 09h30

La privation de normalité commence à peser. Tout comme elle pèse déjà sur beaucoup d’épaules, surtout celles des enfants et de leurs proches, contraints, pour beaucoup, de vivre la parentalité dans une situation de confinement cumulant éducation, vie de famille, suivi scolaire et télétravail. Depuis l’arrivée quasi-soudaine du minuscule virus, plus de la moitié de l’humanité est astreinte au minimum. La « vie d’avant » n’est plus, et ne reviendra probablement pas.
Le sanitaire se fissure sous les coups de boutoir de l’incurie, la surveillance s’accroît, les droits fondamentaux tombent, les régimes se durcissent, la bulle financière éclate et le grand capital se déchaîne. De par le monde, le mensonge règne en souverain. Les hommes d’État rivalisent de mauvaise foi et les faux-semblants sont devenus leurs seuls conseillers. Notre vie n’est plus que le témoin stupéfait d’un immense cirque communicationnel.

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2020-04-13

J – 54 : « Quand la renaissance supplante le doute »

13 avril 2020 – 06h45

Le week-end de Pâques n’a pas été prolifique. Le serveur hébergeant mon blog s’est retrouvé totalement à l’arrêt. Impossible de partager le contenu de mes écrits avec mes lecteurs, toujours contraints au confinement. Je décide de les en informer en préparant des annonces et m’enjoins à rédiger à l’avance de nouveaux billets. Dès que les équipes techniques, réduites au minimum du fait des circonstances pandémiques, auront pu répondre aux dysfonctionnements informatiques, je posterai le fruit de mon labeur afin que le fil des lectures ne s’interrompe pas trop longtemps.
Je
dois également entamer la rédaction du chapitre douze, dans lequel les existences d’Emile et Zia commenceront concrètement de basculer. Et pas que les leurs, d’ailleurs…

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2020-04-15

J – 52 : « En route pour l’hystérie »

15 avril 2020 – 08h15

« Chaque jour de ta vie est un feuillet de ton histoire ».Cette superbe citation s’est imposée à moi au détour de l’une de mes recherches. Le hasard fait tout de même bien les choses, si tant est que c’en soit vraiment.
Cela entre tant en résonnance avec l’idée qui me trotte dans la tête que j’en souris intérieurement. Depuis
déjà près d’une semaine, je réfléchis à l’élaboration d’un journal qui viendrait potentiellement s’articuler avec le roman que j’écris au jour le jour. Ce vœu de mémoire se ferait le témoin quotidien de l’écrivailleuse que je suis, en plein défi d’écriture. Son vécu, sa temporalité, ses doutes, ses rêves, son travail, ses peurs, ses questionnements, ses joies… En bref, la vie « confinée » d’une scribouillarde, doublée d’une gageure : celle de réussir à rédiger un roman dans son entier, complété de son journal de bord, et ce en seulement 80 jours.

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2020-04-17

J – 50 : « Au-delà du mirage »

17 avril 2020 Chambre-bureau – Domicile familial - 10h20

Impossible de rédiger la moindre ligne digne de ce nom. Aujourd’hui est un jour « sans ». Les redondances, les formules maladroites, la lourdeur des phrases, la syntaxe… ; rien ne va. Sans doute la fatigue cumulée, ou le feu de paille littéraire d’ors et déjà consumé. Difficile à dire.
Le travail est colossal. Chacun de mes groupes de mots est soumis
à correction orthographique et tente de passer outre les pièges tendus par la conjugaison. Un vrai retour à l’époque détestée, quand les temps scolaires se concentraient sur les règles, incompréhensibles, de la grammaire.

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2020-04-20

J – 47 : « Lettre ouverte aux internautes et victimes collatérales du Covid-19 »

Lundi 20 avril 2020…

Une date que dorénavant je serais bien en peine de pouvoir oublier. Aux prises avec l’indignation suscitée par le constat des inconséquences, du déni, de l’égocentrisme ou même de l’inconscience concitoyenne face à l’exponentielle propagation virale, je me suis stupidement rendue sur la toile afin d’y répandre à mon tour toute l’étendue de ma déception.

Au même titre que bien d’autres anonymes, je me suis retrouvée piégée par ma propre nature ; humaine de par la naissance, mais surtout douée d’une grande naïveté et probablement d’un profond instinct guerrier, enfoui depuis les temps immémoriaux au plus profond de l’ADN.
Les temps incertains que chacun traverse ne font qu’exacerber cet instinct primaire, face à l’incompréhension, le choc, le basculement d’un monde qui échappe à tout entendement, qu’il soit naturel ou industriel.

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2020-05-04

J – 32 : « Mésaventures en terre inconnue »

04 mai 2020 Chambre-bureau – Domicile familial - 8h20

Quinze jours ! Des heures cumulées à tomber un travail harassant. Cela m’a non seulement permis de remonter le fil chronologique de l’ensemble de mes chapitres, mais de nourrir quotidiennement le journal de bord de nouveaux billets, complémentaires du roman que je construis au jour le jour.
Les poches violine apparues sous mes yeux attestent clairement du caractère insensé de mon projet. Une satisfaction cependant : j’ai pu dans l’entre-deux laisser libre cours à mon vague à l’âme et m’exprimer sur une crise d’égo dont l’intensité ne m’avait pas autant remuée depuis des mois.
S
avoir se soumettre à une bonne dose d’auto-critique s’avère cependant des plus utiles ; elle remet les idées en place et évite de se prendre pour Ernest Hemingway !

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