2020-05-13

CHAPITRE 14 - Deuxième partie

« Il n’est point de secrets que le temps ne révèle » *

 


20 février 2020 – Rue Ferrer - Hondschoote, Hauts-de-France

L’expression d’Emile se fige. Le ton de la jeune femme ne laisse aucun doute. Fouillant son regard afin d’y entrevoir un élément de réponse, il sait déjà que Zia s’apprête à lever le voile sur des secrets qui viendront bouleverser ses certitudes. Il le ressent au fond de ses entrailles.
Sans prononcer un mot, il attend. Le silence envahit l’espace. Martine et Jean ont discrètement gagné la pièce attenante, devenant les témoins muets d’une révélation dont ils connaissent déjà la teneur.

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2020-05-12

J – 25 : Quand le « monde d’après » tire sa révérence

12 mai 2020 16h15

Première partie du chapitre quatorze : check ! Seconde partie : en phase de relecture et d’élagage avant postage, histoire de le rendre plus digeste. Le roman prends corps, doucement mais sûrement. Le concret devient palpable, le nombre de pages cumulées en attestent. Le nombre de chapitres complémentaires aussi. Encore faut-il que la qualité du texte qu’elles renferment soient dignes d’être lues et digérées sans que le lecteur fasse une overdose d’alambiqué, de maladroit ou de pompeux. Ce dont je doute parfois, à la relecture.

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2020-05-11

CHAPITRE 14 - Première partie

« Il n’est point de secrets que le temps ne révèle » *


 

20 février 2020 – Rue Ferrer - Hondschoote, Hauts-de-France

« C’est pas possible… Ben bon sang, si je m’attendais… », ne cessait de répéter Emile, encore sous le choc.

Martine et Jean veillaient à lui porter toute l’attention nécessaire, accompagnant leur démarche prodigue de cidre et de parts de tarte au libouli *. Le grand âge d’Emile nécessitant un ménagement tout particulier, chacun espérait ainsi endiguer toute sensibilité excessive, et prévenir une éventuelle syncope.

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2020-05-09

J – 28 : « Retour à l’anormal »

 

09 mai 2020 Bureau-bibliothèque – Domicile familial – 11h30

Jamais épreuve ne m’aura causé autant de difficultés à maintenir le cap. Le 07 mai aura eu son lot de souffrances terrienne et citoyenne, malheureusement bien inutiles. Je reste pourtant convaincue d’avoir eu raison de les exprimer, tout en regrettant de l’avoir fait. À moins de payer un médecin suffisamment exercé au tri, lâcher son mal être dans la nature revient à vider le contenu de son sac poubelle sur la tête d’inconnus. C’est incongru, et malvenu. Je m’étais jurée de ne plus faire cela, et l’avais promis à mes lecteurs. Peine perdue. La bête à cornes qui m’habite a conservé la main sur mon territoire.

Le grincement de mes dents s’ajoute au bruit sec des touches de mon clavier, que j’active avec frénésie. La contrariété accroît le phénomène. La chambre-bureau et l’imposante surface boisée me servant de table d’activités viennent de m’être interdits. La reprise de l’activité professionnelle de mon mari nécessite un plan de travail suffisamment spacieux pour accueillir trois ordinateurs et leur batterie de câbles et de prises en tout genre. L’ingénierie informatique ne fait pas de compromis, surtout en distanciel.

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2020-05-07

J – 30 : « Kyrie pour la planète »

07 mai 2020 Bureau-Bibliothèque – Domicile familial - 19h04

Aujourd’hui, la colère ne m’a pas quittée, la boule au ventre non plus. Et ce soir, j’ai pleuré. Beaucoup pleuré. Mon âme est dévastée par l’inconséquence humaine, par le manque de conscience, et de vigilance ; par le peu de cas que font les uns et les autres de leur propre progéniture, à qui, c’est à présent une certitude, beaucoup feront dorénavant un enfer sur terre. Pauvres enfants… J’ai mal pour eux, et pour le monde que les adultes vont leur léguer. Un bien cynique héritage, plus sordide qu’autre chose.

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2020-05-05

CHAPITRE 13

« Mais à ces soies généralement artificielles, à ces violents tons d’aniline, il voit un aspect fol et funèbre, comme à la défroque d’un bal autant de carnaval que de fête des morts » *

 

 

23 février 2020 – Rue Ferrer - Hondschoote, Hauts-de-France

En ce premier jour de carême dunkerquois, Zia se rappelle des rues et des places regorgeant de couleurs vives et criardes, cependant que la foule carnavalesque recouvrait chaque mètre carré d’asphalte. En cette période incontournable, les tavernes et les estaminets résonnaient des airs traditionnels chers aux coeurs des descendants de marins.
Les bras refermés autour de sa fille, Luc expliquait :

- « Tu vois ma chérie, si tu veux comprendre pourquoi la tradition du carnaval est si importante ici, tu dois connaître ses origines ; et elles remontent en fait à très, très longtemps ».

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2020-05-04

J – 32 : « Mésaventures en terre inconnue »

04 mai 2020 Chambre-bureau – Domicile familial - 8h20

Quinze jours ! Des heures cumulées à tomber un travail harassant. Cela m’a non seulement permis de remonter le fil chronologique de l’ensemble de mes chapitres, mais de nourrir quotidiennement le journal de bord de nouveaux billets, complémentaires du roman que je construis au jour le jour.
Les poches violine apparues sous mes yeux attestent clairement du caractère insensé de mon projet. Une satisfaction cependant : j’ai pu dans l’entre-deux laisser libre cours à mon vague à l’âme et m’exprimer sur une crise d’égo dont l’intensité ne m’avait pas autant remuée depuis des mois.
S
avoir se soumettre à une bonne dose d’auto-critique s’avère cependant des plus utiles ; elle remet les idées en place et évite de se prendre pour Ernest Hemingway !

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2020-04-20

J – 47 : « Lettre ouverte aux internautes et victimes collatérales du Covid-19 »

Lundi 20 avril 2020…

Une date que dorénavant je serais bien en peine de pouvoir oublier. Aux prises avec l’indignation suscitée par le constat des inconséquences, du déni, de l’égocentrisme ou même de l’inconscience concitoyenne face à l’exponentielle propagation virale, je me suis stupidement rendue sur la toile afin d’y répandre à mon tour toute l’étendue de ma déception.

Au même titre que bien d’autres anonymes, je me suis retrouvée piégée par ma propre nature ; humaine de par la naissance, mais surtout douée d’une grande naïveté et probablement d’un profond instinct guerrier, enfoui depuis les temps immémoriaux au plus profond de l’ADN.
Les temps incertains que chacun traverse ne font qu’exacerber cet instinct primaire, face à l’incompréhension, le choc, le basculement d’un monde qui échappe à tout entendement, qu’il soit naturel ou industriel.

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2020-04-18

CHAPITRE 12 - Deuxième partie

« Toute révélation contient un acte d’amour mais est-ce bien ce que voit celui qui connaît désormais notre secret ? »*

 

19 février 2020 – Rue Ferrer - Hondschoote, Hauts-de-France

- « Raconte-moi », relance-t-il.

Zia lâche un long soupir, plonge son regard dans celui d’Emile, resserre son étreinte autour du bras du vieil homme, tourne son visage vers la campagne déployée au devant d’eux, et se lance. Les yeux fixés sur les nuances marronées de l’hiver, elle s’attelle à renouer avec le passé.

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2020-04-17

J – 50 : « Au-delà du mirage »

17 avril 2020 Chambre-bureau – Domicile familial - 10h20

Impossible de rédiger la moindre ligne digne de ce nom. Aujourd’hui est un jour « sans ». Les redondances, les formules maladroites, la lourdeur des phrases, la syntaxe… ; rien ne va. Sans doute la fatigue cumulée, ou le feu de paille littéraire d’ors et déjà consumé. Difficile à dire.
Le travail est colossal. Chacun de mes groupes de mots est soumis
à correction orthographique et tente de passer outre les pièges tendus par la conjugaison. Un vrai retour à l’époque détestée, quand les temps scolaires se concentraient sur les règles, incompréhensibles, de la grammaire.

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